La fabuleusement belle Marisa Mell naît à en Autriche, le 24 Février 1939, à Graz. Elle est alors Marlies Moitzi pour l’état civil.
Marisa ne s’est jamais répandue en confidences sur son enfance, sa famille et les années guerre. On retrouve la belle de l’autre côté de la frontière italienne où elle fait partie du bataillon de beautés aspirantes à la gloire cinématographique dont Cinecitta a fait sa spécialité en cette fin des années 50.
En 1963, mise sur les rails du succès, Marisa partage l’affiche de « Casanova 70″ avec Virna Lisi et Michèle Mercier, victimes consentantes de Marcello Mastroianni. Le destin ne sera malheureusement pas aussi clément pour Marisa que pour ses belles contemporaines.
Ursula Andress s’est envolée pour la mer des Caraïbes du Docteur No. Marisa, défigurée, est hospitalisée après un accident de voiture qui la laissera plusieurs jours dans le coma. Il faudra de nombreuses opérations de chirurgie esthétique pour rendre sa beauté à ce visage fracassé, beauté qui restera étrangement figée.
Avec la libération des mœurs ambiante, Marisa, boudée par le cinéma, semble passer sa vie à poser pour les photographes de plus en plus déshabillée. Qualifiée d’actrice, elle connaîtra quelques sursauts de carrière dans des films de série B lamentables tels ce « Danger Diabolik » où elle aura entre autres Michel Piccoli et John Philipp Law, l’ange de Barbarella comme partenaires. Parfois la chance semble vouloir tourner, elle est en 1970 la tête d’affiche des « Victimes » où son nom devance celui de Léa Massari mais le film pourtant honnêtement réussi ne trouve pas son public. Le temps passant, l’intérêt du public pour la nudité des actrices s’émousse. On préfère maintenant les malheurs des Princesses aux fesses des championnes du déshabillage photographique telles Marisa, Ursula ou Laura Antonelli.
Marisa s’était mariée discrètement, avec un « intellectuel » un mariage qui n’avait guère duré mais avait laissé à Marisa ce qu’elle eut de plus cher au monde: son petit garçon Olivier. Le couple déclare à la presse qu’ils ne travailleront plus que six mois sur douze, leur temps libre étant consacré à la peinture et la vie de famille. Les photos de l’époque pourraient presque les laisser confondre avec le couple Burton-Taylor! Marisa envisonnée à mourir au bras de son intellectuel de mari pipe au bec, flânant dans les rues de Gstaad avec le petit Olivier blond comme les blés blotti dans les fourrures maternelles.
Hélas la période « établie » fut aussi courte que sérieuse, ce très sortable mari ne fera pas de Marisa la grande dame des scènes comme il le lui avait promis. Il la rendra à ses films de série B qui s’enfonceront avec une régularité de métronome dans la médiocrité.
La sincère amitié d’Helmut Berger lui permettra parfois de sortir de l’ombre, imposée par l’acteur sur quelques tournages. Mais ce ne sera pas suffisant pour sauver Marisa de l’ornière où elle s’enfonce inexorablement.
L’actrice qui avait rejeté un fabuleux contrat MGM sombre dans la pornographie avant de s’éteindre, rongée par le cancer en 1992, elle avait 53 ans. Son ami Helmut Berger était à ses côtés, c’est lui qui informera la presse de la disparition de Marisa Mell.
« Marisa est morte dans des souffrances intolérables à tout être humain, elle hurlait sans cesse, appelant sa maman, sa mère qui était à ses côtés et qu’elle ne reconnaissait plus » .Helmut Berger.
Celine Colassin
QUE VOIR:
1962: Das Rätsel der Roten Orchidee: Avec Christopher Lee
1964: Casanova 70: avec Marcello Mastroianni
1965: New-York Appelle Super Dragon: avec Ray Danton et Margaret Lee
1966: Objectif 500 Millions: Avec Bruno Cremer
1968: Danger Diabolik: Avec Michel Piccoli et John Philipp Law.
1969: Una sull’altra: Avec Elsa Martinelli et Jean Sorel
1970: Les Victimes (La Machination): Avec Léa Massari et Roger Hanin.
1973: Ben et Charlie: Avec Giuliano Gemma.
1973: Bella, ricca, lieve difetto fisico, cerca anima gemella: Avec Erika Blanc et Gina Rovere
1979:Un’ombra nell’ombra: Avec Anne Heywood, Irène Papas et Valentina Cortèse