janine vila

Janine Vila fut avec Noëlle Noblecourt, la créature télévisée la plus emblématique du petit écran des années 60. Mais si grâce à son feuilleton Janique Aimée, elle était devenue en deux coups de cuillère à pot la Janine aimée par toute la France. Le cinéma qui pourtant louchait avec concupiscence sur sa notoriété ne réussit qu’à la galvauder dans la médiocrité de films aussi stupides que navrants. Le feuilleton terminé, les gloires de Janique et de Janine s’étiolèrent pareillement.

Janine Vila dont on sait d’ailleurs bien peu de choses, pour ne pas dire rien, débuta aux écrans, les grands, avec la décennie dans un film au titre pourtant prometteur: « Les Filles sèment le Vent ». Nous étions en 1961 et l’oeuvre n’avait rien de transcendantal, Scilla Gabel en était d’ailleurs la vedette! Elle ira ainsi, après ses obscurs débuts, de films en émissions Tv où rien ne peut la faire particulièrement briller, puisque précisément, rien n’y est particulièrement brillant. Jusqu’à cet engouement incroyable pour ce petit feuilleton gentillet qu’était « Janique Aimée ».

Janine Vila devint incroyablement célèbre et populaire, un seul de ses éternuement aurait suffit à éclipser l’arrivée du tour de France, c’était le même public! Un public qui ne se dérangeait déjà plus pour aller au cinéma depuis que Godard et consorts l’y avaient fait dormir ou vomir pour ses cinq francs d’entrée. On se se dérangea pas plus pour Janine, même si elle jouait dans « Des Frissons Partout » avec le populaire Eddie Constantine! Après tout, il n’y aurait pas dans le film l’ingrédient essentiel au bonheur: Janique la tant aimée.

janine vila

Janine insista, pourtant, elle tournera jusqu’à l’aube des années 70 bien que sa gloire se ternisse jusqu’à ce qu’elle devienne une sorte d’anonyme des écrans. La dame tira alors sa révérence, elle fut aussi discrète sur son « après carrière » que sur son « avant carrière », en bref elle s’abstint de donner de ses nouvelles. Il est vrai d’ailleurs que peu pensèrent à lui en demander. Elle avait épousé un ingénieur chimiste, Serge Aubier et l’épouse succéda à l’actrice dès 1974.

On murmura qu’elle peignait brillamment sous un pseudonyme devenu célèbre chez les passionnés du pinceau. On murmura aussi qu’elle faisait concurrence à Mary Marquet et Dominique Wilms dans le commerce d’antiquités.

Janine-Vila-Vintage-silver-printJanine-Vila-actrice-française

A force de croquer des portraits d’artistes dans ces pages, j’ai noué des relations avec des actrices ou leurs proches. Des relations inattendues dont certaines font ma fierté, d’autres qui se sont nouées en véritables amitiés. Même si j’ai parfois été peu aimable voire persiflante dans mes écrits, c’est parce qu’ils parlent aussi de moi et reflètent ma pensée et mes goûts. De toutes ces actrices, égratignées ou non, mademoiselle Vila a été la seule à m’apostropher non sans une certaine véhémence. L’artiste m’a reproché vivement de ne pas avoir fait la part belle à ses grands succès théâtraux. Ce blog traitant de cinéma d’une part et n’ayant, d’autre part pas trouvé trace dans la presse d’époque de ces triomphes, je ne les ai donc pas plus évoqués que sa recette de tourte aux poireaux ou son art de la mise en plis. Elle m’a aussi reproché mon ignorance et l’ignorance de « mes journalistes » pour avoir parlé d’antiquités alors qu’elle professait dans la bijouterie ancienne. Je m’en étais ouverte à sa cousine Maud qui m’avait répondu : »Tiens? C’est bizarre. Dans la famille on a toujours parlé de sa brocante ». Je suis restée sur la piste « antiquités » puisque « mes journalistes et moi » avons relevé cette information dans une interview rédigée à la première personne. (Comme Wikipédia semble-il)

Je ne sais pas ce que je pourrais ajouter à ce texte pour faire scintiller plus brillamment l’étoile de mademoiselle Vila telle ma grand’mère astiquant ses cuivres. A part peut-être qu’en 1963 elle aussi sortit son 45 tour yéyé.

Quoi qu’il en soit, que mon texte vous ai plut ou pas, Soyez heureuse, chère Janique aimée.

Celine Colassin

janine vila

QUE VOIR?

1961: Les Filles Sèment le Vent: Avec Scilla Gabel.

1961: Les Nouveaux Aristocrates: Avec Paul Meurisse, Maria Mauban et Mireille Darc

1962: Mon Oncle du Texas: Avec Berthe Bovy et Henri Tisot

1964: Des Frissons Partout: Avec Eddie Constantine, Sophie Hardy et Daphné Dayle

1964: Requiem pour un Caïd: Avec Magali Noël, Pierre Mondy, Claire Maurier, Patricia Viterbo et Jean Tissier.

1970: Ces Messieurs de la Gâchette: Avec Annie Cordy, Jean Poiret, Michel Serrault et Francis Blanche.

 

pas de réponses

Laisser un commentaire

fab89 |
Pour tout les fans de "Gran... |
tout sur tout ... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | boy/prodessin/ciné-Bd
| cinemathequefrancaise
| loladu84mdr