J’avais sous les yeux, en écrivant cette modeste page sur Dora Doll un « Ciné-Revue » de l’année 1951 où l’on apprenait, dieu que c’est palpitant, que les enfants de vedettes ont eu un goûter de Noël aux frais du magazine. Pour illustrer ce haut fait passionnant, une photo de Dora Doll rayonnante. Sa fille Danielle est sur les genoux du père Noël! Cette image d’un bonheur passé est d’autant plus émouvante lorsque 60 ans plus tard un appel à l’aide est lancé à travers les médias. Un appel au secours pour la blonde comédienne de 91 ans sombrée dans la plus profonde indigence.
La future Dora Doll naît à Berlin, fille de banquier, le 19 Mai 1922 sous le patronyme de Dorothea Hermina Feinberg. La famille Feinberg est d’ascendance russe. Dorothéa parlera déjà deux langues, l’Allemand et le Russe lorsque la famille choisira de quitter Berlin pour s’installer à Paris. Leur petite fille parlera très vite le français. Sur sa lancée, elle poursuivra avec l’anglais et l’italien. Avec ce don inouï pour les langues, Dorothéa aurait pu faire la fierté de sa famille en briguant les fiers lauriers des hautes études…Au moins la Sorbonne!
Mais hélas voyez-vous, elle fit au contraire le désespoir du clan en se passionnant à pas d’âge pour le cinéma, le théâtre, le music hall ou dieu sait quoi dès lors qu’il s’agissait de « jouer »! »Jouer » le grand mot était lâché! Aucune menace, aucun conseil de famille aucun subterfuge ne put faire chanceler l’irrémédiable et catastrophique vocation qui aux yeux des siens n’était pas moins grave qu’une possession satanique. Une saltimbanque! Avait-on jamais vu ça? Une grue tant qu’on y était! L’ombre du déshonneur planait. Il faudrait que l’un des parties cède. Ce furent les parents après une tentative de suicide de leur chère fille. Les extrémités étaient atteintes, la guerre cessa, lasse.
Dorothéa jubilait, elle allait pouvoir suivre les cours de Louis Jouvet, qui, en ces temps héroïques, était considéré même par les gens biens. Jouvet aima bien cette élève intelligente, fine et spirituelle qui riait d’un rien et se pâmait sur tout. Pensez donc! Elle était si heureuse d’être là! Le « maître » invita donc la jolie Dorothéa à l’accompagner sur ses tournages, faire « de la figu » et dévorer des yeux et des oreilles tout ce qui se faisait et tout ce qui se disait. C’est ainsi que l’on peut entre apercevoir la future Dora Doll parmi les dîneurs de « L’Hôtel du Nord » ou parmi les élèves (Tiens!) de Jouvet dans « Entrée des Artistes ».
La jeune fille croyait faire son entrée dans le monde du rêve, ce furent les Allemands qui firent leur entrée dans les rues de Paris. Il fallut s’exiler en zone libre où l’apprentie vedette joua tout ce qu’elle trouva à jouer, théâtre, revue ou music-hall. Peu lui importait, elle aurait fait sauter des dauphins dans des verres à champagne si on le lui avait proposé.
La guerre prit fin, la paix revint on rentra à Paris, un Paris qui ne serait plus jamais le même. La ville était grise, meurtrie, le cinéma ressuscitait, certes, mais lentement. Dorothéa aurait bientôt 25 ans. La vie lui avait certes souri puisque non seulement elle s’était bien amusée et qu’elle était devenue Dora Doll, mais parce qu’elle était vivante. Vivante et amoureuse d’un jeune acteur nommé Raymond Pellegrin. Le 12 Août 1949, après avoir joué ensemble deux films qui n’eurent aucun succès, le couple se mariait. Bientôt une petite Danielle à qui Ciné-Revue offrirait le père Noël viendrait couronner cette joyeuse félicité conjugale. Mais Dora gardait comme une blessure ineffaçable l’avortement auquel ses parents l’avaient forcée avant son mariage. Enceinte de son fiancé Raymond Pellegrin alors qu’il n’est qu’un pauvre saltimbanque sans le sou, la jeune fille ne réussira pas à vaincre son banquier de père et subit l’intolérable au nom du respect dû à la famille.
Félicité ai-je dit. Félicité conjugale mais pas professionnelle. Les temps sont durs, on ne propose que peu de choses au jeune couple, et dans ce peu de choses, peu encore on de l’intérêt. Et puis, Dora qui l’avouera elle-même bien des années plus tard, commet une erreur. Jouvet avait pour habitude de cataloguer ses élèves « Tu es une comique », « tu est une tragique ». Il trouvait Dora peu faite pour la tragédie. Et comme elle avait connu ses meilleurs succès en jouant les blondes sexy mais un peu sottes, elle prolongea le personnage.
Toujours blonde platine, toujours décolletée, toujours perchée sur des talons de 12 centimètres, elle s’est fabriqué un rire tout à fait bête et s’esclaffe à la moindre occasion et même sans occasion, pour un oui, pour un non. La formule fonctionne. On l’invite beaucoup, dans les dîners. Elle « fait la table » comme on disait à l’époque. Comprenez: « Invitons-la, on va bien rigoler ».
Et Dora dans le piège, s’enferma. Toute seule comme une grande.
Pour Dora Doll il avait attendre 1953 et une première rencontre avec Jean Gabin dans « Touchez pas au Grisbi » pour que cessent les années noires et que fasse son apparition sur les écrans français son personnage de blonde pulpeuse un peu sotte à la beauté volontairement vulgaire. Moitié bonne fille moitié salope, un tiers cruche. Personne n’oubliera sa réplique lorsqu’elle surgit costumée en bébé dans le film « Touchez pas au Grisbi »: »J’suis en retard mais il a fallu raccourcir mon bavoir, on voyait pas assez mes nichons! »
Dora Doll était enfin lancée, elle allait devenir durant plus de vingt ans la tapineuse officielle du cinéma français comme l’avaient été Ginette Leclerc et Viviane Romance avant guerre. Elle va arpenter des kilomètres de trottoir, même si c’est pour les metteurs en scène les plus prestigieux de son temps. Et lorsqu’elle s’en échappe, elle ne va jamais loin, pas plus loin que la scène de l’Apollo par exemple. Là où elle personnifie Rose Mignon, la rivale de Martine Carol, alias la « Nana » de Christian Jacque.
Si dans « Chiens Perdus sans Colliers » elle est matelassière, on joue quand même aux cartes une place dans son lit. Et si dans « Mélodie en Sous-Sol » on la retrouve au bar du sporting club de Cannes, c’est encore parce qu’elle y tapine sous une fausse identité de comtesse russe!
Au milieu des années 50, le couple Pellegrin divorce. Dora est anéantie. Elle clamera toute sa vie que Raymond Pellegrin fut son seul véritable grand amour. Le divorce est prononcé alors qu’elle joue « Il y a longtemps que je t’aime » au théâtre Edouard VII et la vedette passe ses journées à pleurer dans sa loge en attendant l’heure d’entrer en scène.
Après avoir divorcé de Dora, Raymond Pellegrin changera de cavalière et choisira Gisèle Pascal pour le reste de sa vie, elle-même fraîchement émoulue des bras d’Yves Montand, de Gary Cooper et du prince Rainier de Monaco. Le couple restera uni 51 an et tous deux s’éteindront la même année, en 2007.
Dora Doll n’aura jamais aucun ressentiment envers Gisèle Pascal: « Raymond l’avait déjà aimée avant de me rencontrer, moi je l’ai connue quand elle était avec le prince Rainier de Monaco. Elle est adorable et je l’aime beaucoup. Et puis, Raymond et elle, c’était une vieille histoire. Je n’en veux ni à lui ni à elle car le grand amour c’est de vouloir le bonheur de l’autre avec vous ou sans vous, je me réjouis pour Raymond et pour elle. »
Dora ne mentait pas, le couple Pellegrin viendra l’applaudir à la première de la pièce »La Soupière » et tout le monde était ensuite allée dîner en parfaits amis.
Dora Doll de son côté poursuit sa belle carrière, même si elle pressent depuis belle lurette qu’elle ne saura jamais sortir de ce personnage de fille légère dans lequel elle s’est engluée. Et même, si, en 1958, Hollywood fait appel à son talent et à sa beauté pour donner la réplique à Marlon Brando et Montgomery Clift dans un même film « Le Bal des Maudits ». Les dés sont jetés. Elle le sait, ils sont jetés place Pigalle. Pourtant le talent de l’actrice ne fait aucun doute.
« Je n’ai pas à me plaindre, c’est de ma faute, personne ne m’obligeait à dire que j’adorais les robes décolletées, ni à me percher sur des échasses et rire comme une bécasse à tout bout de champ » Et puis Dora pouvait largement se consoler avec une carrière théâtrale très prestigieuse semée de grands rôles.
En 1961, elle joue Marie-Madeleine dans « Le Christ Ressuscité » au théâtre Montansier. Le soir du 24 Décembre, Dora sur scène manque de défaillir. La grande Mélina Mercouri qui a été Marie-Madeleine au cinéma est au premier rang! A la fin du spectacle, l’icône grecque se lève pour applaudir Dora et vient ensuite la féliciter et lui dire son admiration dans sa loge. A l’époque, Mélina est tout simplement considérée comme la plus grande actrice du monde et qu’elle admire Dora comme n’importe quelle midinette aurait de quoi ébouriffer n’importe quel ego moins solide.
En 1965, un nouvel amour vient illuminer son existence, celui de François Deguelt , son second mari, avec qui elle cachera longtemps son bonheur tout simple du côté de Rambouillet. Ou plus exactement son semblant de bonheur. Dora était tombée amoureuse de François Deguelt comme une gamine lorsqu’elle l’avait vu chanter pour Monaco au concours eurovision de la chanson en 1960. Deux mois plus tard le hasard fait qu’elle le présente à l’émission télévisée »La Nuit des Etoiles ». Le charme agit. Dora est seule depuis six ans. François Deguelt a eu une enfance difficile qui l’a laissé marqué. Dora a la sensation qu’il pourrait avoir besoin d’elle, il n’en avait pas fallu plus.
Elle venait d’aligner trois films avant leur rencontre, elle va commettre l’erreur fatale de négliger sa carrière au profit de son mari qui n’en demande pourtant pas tant. Le couple se sépare en 1968 et cette année là, Danielle la fille de Dora quitte elle aussi le giron familial pour vivre sa vie. L’actrice se sent « doublement seule », mais bientôt Danielle fera d’elle une très moderne grand mère.
Le couple Deguelt divorcera en 1971. La fin de cet amour là avait été moins brillante que ses débuts. Dora commente, presque joyeuse: « Mon divorce d’avec Raymond Pellegrin c’était du Zola, avec François Deguelt c’est du Feydeau! »
Dora qui avait divorcé de Raymond Pellegrin le 13 Juillet 1954 divorçait de François Deguelt le 13 Juillet 1971. Et à ceux qui la trouvaient bien pressée elle répondit « Je pense bien que nous sommes pressés! La maîtresse de Deguelt est enceinte! »
Dora s’installe à Deauville et reconnaît elle-même: « Je néglige ma carrière mais je suis si bien dans mon jardin! ». Plus cigale que fourmi elle ne se résous jamais à accepter des rôles dont elle n’a pas envie. Ainsi après avoir refusé toute une kyrielle de pièces qu’elle juge vraiment trop mauvaises, elle doit se résoudre à vendre quelques meubles. Puis, sauvée pécuniairement parce qu’elle signe pour emmener « La Mégère apprivoisée » en tournée pour 20.000 nouveaux francs, elle se ravise pour jouer une pièce qui lui plaît en périphérie de Paris pour 1.800Nf par mois!
Avec les années 70, Dora Doll aborde la cinquantaine et avec elle les rôles de femmes mûres qui lui permettront enfin d’abandonner le bitume de Pigalle. Les canons de beauté ont changé. Dora perd dix kilos, abandonne la guêpière au profit de la mini jupe et laisse flotter librement ses longs cheveux flous sur les épaules.
Aux journalistes qui lui demandent ses secrets de beauté l’actrice qui se nourrit de champagne et de saucisses répond « Le divorce! Franchement je le recommande! »
Elle roule en Matra et au passage elle s’offre un triomphe inouï au théâtre Edouard VII dans « La Soupière » de Robert Lamoureux. La pièce où le couple Pellegrin l’a applaudie le soir de la première. Cinq cents représentations, cinq cent fois le panneau « complet »! Avant cela elle a tourné pour Vadim, fait le festival de Marseille avec les pièces « L’île aux Chèvres » et « Tovaritch » et aligné quatre téléfilms.
Dora est en pleine euphorie, et son ascendance slave l’obligeant à la superstition elle est ravie d’avoir fait une très grave chute de cheval à Deauville au mois d’Avril. Elle avait accepté de faire un numéro très périlleux au gala de l’union des artistes, un « saut de la mort », mais après avoir donné son accord elle était assaillie de noirs pressentiments et se voyait mourir en piste. La chute de cheval qui pour le coup avait failli réellement la tuer lui fut finalement fort propice puisqu’elle était immobilisée à l’heure du fatidique gala!
Sa fille Danielle, le grand amour de sa vie forçait son admiration depuis belle lurette. la jeune fille avait toujours refusé de vivre comme une enfant de vedette et en 1968 elle était partie vers le midi. Elle vivait dans une caravane et se nourrissait de conserves, refusant obstinément toute aide de ses parents. Lorsqu’elle tomba enceinte elle refusa l’avortement. Elle aurait sa fille et continuerait sa médecine en restant avec l’homme qu’elle aimait sans se marier. Dora Doll trouva alors que sa fille était une grande dame et bien plus forte qu’elle ne l’avait elle-même été lorsqu’elle avait cédé à son père vingt ans plus tôt.
Dora trouvera encore quelques rôles forts, même si, hélas, le cinéma de ces années là est un cinéma machiste qui ne connaît que les noms de Delon et de Belmondo. Catherine Deneuve et Annie Girardot peinent parfois elles-mêmes à trouver de bons rôles et Brigitte Bardot finit par y renoncer. Que faire alors si on est une comédienne dont le personnage fétiche s’est essoufflé avant de se démoder avec le temps? Sans doute tout oser ou presque et se risquer dans « Calmos » de Bertrand Blier qui lui donne le dialogue le plus cru qu’une actrice n’ait jamais tenu au cinéma en 1975.
Sa carrière qui avait toujours été un peu en dents de scie continuera de même et à ceux qui remarquaient qu’il y avait des « trous » dans sa gloire, elle répondait: « Tout le monde en a, des trous! Je sais de quoi je parle, j’ai débuté en 1953 avec Gabin dans « Touchez pas au Grisbi » et bien à ce moment là, Gabin était précisément dans un trou lui aussi! » Dora Doll se réfugia à la télévision où non seulement elle trouva des rôles merveilleux qu’elle aima jouer , mais elle alla au devant d’une nouvelle génération d’artistes qui écriront en pensant parfois à elle.
Somme toute, si le cinéma a quand même été un peu vache avec Dora Doll en ne voyant en elle qu’une « poule », il y aura eu le théâtre pour lui offrir des rôles sublimes et la télévision qui fut son pain bénit pour de longues années.
Le temps passant, Dora se rapprocha du midi et de sa fille adorée qui aurait fait la fierté du clan familial puisqu’elle était devenue médecin.
Une belle histoire qui finit un peu tristement, puisqu’en ces sombres jours où elle abordait la nonantaine, Dora Doll appelait à l’aide. J’espère que Brigitte Bardot n’est pas le seule à l’avoir entendue.
François Deguelt s’est éteint le 22 Janvier 2014. Dora le suivra dans la tombe le 15 novembre 2015
Elle qui était un des ultimes souvenirs d’une époque plus insouciante part un jour de deuil national. Deux jours plus tôt, Paris a connu les attentats les plus meurtriers de son histoire. Dora quitte un monde qui n’était plus fait pour elle, mais pour qui est-il fait? Avec elle le rêve s’éteint et la terreur s’éveille.
Celine Colassin
QUE VOIR?
1938: Entrée des Artistes: Avec Louis Jouvet, Janine Darcey, Odette Joyeux et Bernard Blier
1938: Hôtel du Nord: Avec Annabella, Arletty et Louis Jouvet
1939: Entente Cordiale: Avec Gaby Morlay et Victor Francen
1940: Battement de Cœur: Avec Danielle Darrieux
1940: Paradis Perdu: Avec Micheline Presle
1941: Parade en Sept Nuits: Avec Elvire Popesco, Micheline Presle, Jules Berry et André Lefaur
1943: Untel Père et Fils: Avec Michèle Morgan
1946: La Foire aux Chimères: Avec Madeleine Sologne et Erich von Stroheim
1947: La Maison sous la Mer: Avec Viviane Romance
1947: Quai des rfèvres: Avec Louis Jouvet et Suzy Delair
1948: La Passagère: Avec Dany Robin et George Marchal
1949: Ainsi Finit la Nuit: Avec Anne Vernon et Claude Dauphin
1949: Manon: Avec Cécile Aubry et Michel Auclair
1949: Le Sorcier du Ciel: Avec Marie Daems et Georges Rollin
1950: Un Homme arche dans la Ville: Avec Ginette Leclerc et Jean-Pierre Kerien
1950: La Rose Rouge: Avec Françoise Arnoul et Barbara Laage
1951: La Passante: Avec Maria Mauban et Henri Vidal
1951: Identité Judiciaire: Avec Odette Barencey, Danielle Godet et Jean Debucourt
1953: Maternité Clandestine: Avec Dany Carrel et Michel Roux
1953: L’Envers du Paradis: Avec Denise Varnac et Erich von Stroheim
1953: Monsieur Scrupule, gangster: Avec Tilda Thamar, Howard vernon et Yves Vincent
1954: Les Impures: Avec Micheline Presle et Raymond Pellegrin
1954: Obsession: Avec Michèle Morgan et Raf Vallone
1954: Touchez pas au Grisbi: Avec Jean Gabin et Jeanne Moreau
1954: La Cage aux Souris: Avec Dany Carrel et Dominique Page
1954: French Cancan: Avec Jean Gabin et Françoise Arnoul
1955: Gueule d’Ange: Avec Viviane Romance, Maurice Ronet et Geneviève Kervine
1955: Chiens Perdus sans Colliers: Avec Jean Gabin et Robert Dalban
1955: Nana: Avec Martine Carol et Charles Boyer
1955: On Déménage le Colonel: Avec Yves Deniaud et Ginette Pigeon
1955: Pas de souris dans le business: Avec Geneviève Kervine et Howard Vernon
1955: Sophie et le crime: Avec Marina Vlady et Jean Gaven
1956: Elena et les Hommes: Avec Ingrid Bergman, Jean Marais, Juliette Greco et Mel Ferrer
1956: Soupçons (la pavane des poisons): Avec Jacques Castelot et Anne Vernon
1956: La Foire aux Femmes: Avec Etchika Choureau, Jean Danet et Alfred Adam
1957: Adorables Démons: Avec Claudine Dupuis, Jean Poiret et Michel Serrault
1957: Mademoiselle Strip-Tease: Avec Agnès Laurent et Philippe Nicaud
1957: Ah Quelle Equipe! Avec Louise Carletti et Colette Dereal
1957: Quelle Sacrée Soirée: Avec Jean Bretonnière, Christine Carère, Mary Marquet et Rellys
1958: Miss Pigalle: Avec Florence Arnaud, Daniel Cauchy et Sacha Briquet
1959: Un Témoin dans la Ville: Avec Sandra Milo et Lino Ventura
1959: Archimède le Clochard: Avec Jean Gabin et Bernard Blier
1959: 125 Rue Montmartre: Avec Lino Ventura
1959: Enigme aux Folies-Bergère: Avec Bella Darvi et Frank Villard
1960: Les frangines: Avec Françoise Vatel et Louis Seigner
1961: Cocagne : Avec Fernandel
1962: Dossier 1413: Avec Claudine Dupuis et Jean Danet
1962: Le dernier quart d’heure: Avec Lucile Saint Simon et Georges Rivière
1963: Mélodie en Sous-Sol: Avec Alain Delon et Jean Gabin
1965: Pas de Caviar pour Tante Olga: Avec Pierre Brasseur et Francis Blanche
1970: La Liberté en Croupe: Avec Juliette Villard, Maria Mauban et Bernard le Coq
1972: Hellé: Avec Maria Mauban et Jean-Claude Bouillon
1974: …la main à couper: Avec Léa Massari, Michel Bouquet, Bernard Blier et Michel Serrault
1975: L’Incorrigible: Avec Jean-Paul Belmondo et Geneviève Bujold
1975: Catherine et cie: Avec Jane Birkin et Jean-Claude Brialy
1976: Noirs et Blancs en Couleurs: Avec Catherine Rouvel et Jean Carmet
1976: Calmos: Avec Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle
1976: Comme un Boomerang: Avec Alain Delon et Carla Gravina
1977: Julia: Avec Jane Fonda et Vanessa Redgrave
1977: Diabolo Menthe: Avec Anouk Ferjac et Eleanore Klarwein
1978: Les Filles du Régiment: Avec Laurence Mercier
1978: Violette Nozières: Avec Isabelle Huppert et Stéphane Audran
1979: Coup de Tête: Avec France Dougnac et Patrick Dewaere
1980: Les Charlots contre Dracula: Avec les Charlots.
1982: La Nuit de Varennes: Avec Marcello Mastroianni et Jean-Louis Barrault
1984: Bastille: Avec Evelyn Dress et Derek de Lint
1984: Ave Maria: Avec Isabelle Pasco et Anna Karina
1985: Le Voyage à Paimpol: Avec Myriam Boyer et Michel Boujenah
1985: Gros Dégueulasse: Avec Martin Lamotte et Valérie Mairesse
1987: Les Deux Crocodiles: Avec Jean-Pierre Marielle et Jean Carmet
1987: Les Keufs: Avec Josiane Balasko et Jean-Pierre Léaud
1988: Mon Ami le Traître: Avec Valérie Kaprisky et Thierry Frémont
1993: Le Mari de Léon: Avec Jean-Pierre Mocky et Hélène de Fougerolles
1993: Pas d’Amour sans Amour: Avec Evelyn Dress, Aurore Clément et Patrick Chesnais
1994: L’Enfer: Avec Emmanuelle Béart et François Cluzet
1998: La Femme de l’Italien: Avec Claudine Baschet et Romain Beccari
2000: Meilleur Espoir Féminin: Avec Berenice Bejo et Gérard Jugnot
2005: Je Vous Trouve Très Beau: Avec Michel Blanc et Medeea Marinescu
2006: Comme T’y es Belle: Avec Michèle Laroque, Laure Atika et Francis Huster