L’histoire des actrices d’Hollywood et d’ailleurs foisonne de destins incroyablement bousculés. Mais à tout prendre, ne pourrait-on pas se demander si Dawn Addams ne fut pas la championne du genre ? Une championne hors catégorie ! Une championne invaincue et…invincible ! Car qui pourrait faire mieux ? (Ou pire ?)
Cette capiteuse demoiselle vient au monde le 21 Septembre 1930 à Felixtowe en Angleterre. Fille du capitaine d’aviation James Ramage Addams et de son épouse Ethel, la petite fille est baptisée Victoria Dawn Nettie Addams. Le métier de son père fera d’elle une véritable itinérante. La famille ne reste jamais en place et déménage aux gré des missions paternelles. Il faudra quatorze collèges différents à la jeune fille pour terminer ses études secondaires. Aussi bien à Londres, qu’en Californie, à Rio ou à Calcutta. C’est d’ailleurs à Calcutta que sa maman décède. Son père trop occupé avec son travail confie alors la jeune Victoria à ses grands parents. Ses premières heures de stabilité géographique, et peut-être les seules de sa vie, alors qu’elle n’est pas encore une adolescente.
Depuis un certain temps, elle rêve de devenir une actrice mais n’a pas encore eu le courage d’en parler à son père. Or, aubaine, en 1942, son père ce héros, de passage en Californie pour les nécessités de la guerre rencontre et épouse l’actrice Arline Judge (Dont il divorcera en 1945 après l’avoir très peu vue.) Victoria Dawn s’écria « Chic Alors! Moi aussi je veux devenir une actrice! » Elle avait douze ans et se fit expédier illico à Rio pour s’y calmer un peu les nerfs.
On la reverra sur le sol natal britannique en 1951, âge ou monsieur Addams père n’avait plus rien à lui dire Elle était majeure!
Mais la demoiselle devenue fabuleusement jolie n’avait pas renoncé à ses velléités d’actrice. Elle avait un agent et avait fait ses débuts au Théâtre en perdant son premier prénom. Nous étions en 1951, le nec le plus ultra de la beauté féminine était alors représenté par Elizabeth Taylor. Or l’agent de Dawn trouvait précisément que sa cliente ressemblait à Liz comme deux perles fines. Tout le monde s’accorda sur la ressemblance avec Elizabeth Taylor (Sauf moi qui, rétrospectivement il est vrai, trouve que Dawn Addams ressemble plutôt à Jennifer Jones.)
Il restait un petit rôle de jolie fille à distribuer dans un film que tournait Ray Milland avec Nancy Davis et Jean Hagen. La nouvelle Elizabeth Taylor fut engagée et enchaîna immédiatement avec un autre film dont Walter Pidgeon et Ann Harding étaient cette fois les vedettes. La MGM envoya un contrat et un billet de première sur un paquebot. Dawn Addams était attendue à Hollywood et se fit parachuter sur le plateau de « Chantons sous la Pluie » pour voir ce qu’elle donnait en couleurs. On lui fabriqua une romance avec Peter Lawford pour faire parler d’elle. Les traditions étaient respectées.
Dawn, contrairement à Elizabeth Taylor et Joan Collins ses compatriotes ne se départissait pas de son accent anglais, ce qui la mettait d’emblée en compétition pour tous les rôles d’Anglaises qui se présentaient. C’est ainsi qu’elle sera du casting de « Limelight », le film que prépare Charlie Chaplin en 1952. Chaplin tomba littéralement en admiration devant Dawn. Oona son épouse lui emboîta le pas et le couple se mit à adorer Dawn Addams. La production par contre lui préféra Claire Bloom et l’imposa à Chaplin pour le rôle. Dawn Addams ne fit pas le film mais l’amitié qui la lia au couple Chaplin dura pour le reste de leur vie. Charlot promit à Dawn qu’elle ferait un film avec lui et elle sera son ultime partenaire à l’écran dans « Un Roi à New-York » en 1957.
Dawn Addams devient donc une part intégrante du « tout Hollywood ». Intime de Shelley Winters ou de Zsa-Zsa Gabor, Elle a une relation avec le couturier Oleg Cassini. Ce qui la place sur un pied d’égalité avec Grace Kelly et Gene Tierney. La presse s’amuse beaucoup lorsque la robe qu’il crée pour qu’elle assiste à la première des « Neiges du Kilimandjaro » se déchire complètement. Dawn s’était évanouie et la création n’avait pas résisté. Elle assista quand même à la projection, truffée d’épingles.
Sa carrière prend enfin du galon en 1953 avec « The Moon is Blue » avec William Holden, David Niven et Maggie McNamara. Le sujet du film fait scandale : la virginité de Dawn !
Le succès du film et son rôle sulfureux font d’elle une des actrices « sexy » du cinéma américain et il faut dorénavant une scène avec Dawn en petite tenue dans ses films. La tête de Chaplin, prié d’ajouter une scène à son film pour dénuder son actrice! (Dawn sera surprise dans sa salle de bains) Oooh…
Dawn Addams, grâce à son enfance itinérante prend l’avion comme d’autres le métro, et le lieu géographique d’un tournage n’entre jamais dans ses critères de sélection. C’est ainsi qu’elle tourne à Hollywood, joue à Broadway et accepte des films en Angleterre, en Allemagne, en France et en Italie. Elle est d’ailleurs en pleine « Lova Affair » avec l’acteur français Claude Dauphin, et parce qu’il a loupé un rendez-vous, Dawn grimpe dans le « Los Angeles-Paris via New-York » pour lui demander une explication en face à face au pied de la tour Eiffel. Non mais! Un mois plus tard Dauphin prend l’avion pour Hollywood où l’attend un film chez Warner, Dawn n’est pas là, elle est à Rome!
Et c’est au cours de ce voyage qu’elle va faire la connaissance du prince Massimo et que son destin va basculer à jamais.
Le couple entame une longue romance ultra médiatisée. Pensez donc! Un prince italien et la star d’Hollywood si facilement déshabillée. Après l’inévitable chassé croisé avec les paparazzi et les déclarations contradictoires à la presse, le 29 Avril 1954, Dawn Addams devient princesse de Roccasecca de Volsques. La presse se gausse un peu de son patronyme complet. « Comment caser sur une affiche de cinéma Dawn Vittoria Nettie Adams Donna Vittoria Emmanuel e Massimo, princesse de de Roccasecca de Voisci ».
Oona et Charlie sont bien entendu à ses côtés lors de la très distinguée cérémonie.
N’oublions pas que le mariage monégasque de Grace Kelly n’a pas encore eu lieu. Dawn monopolise toutes les premières pages des magasines « people ». Ah comme on aime les photos de la princesse dans son château aux portes de Rome où elle reçoit à dîner Gina Lollobrigida sa meilleure amie italienne. Ah comme elle est belle au volant de sa rutilante Lancia décapotable rouge ou dans son boudoir tendu de toile de Jouy. Et sous les photos de conte de fée toujours la même légende: « Par amour, Dawn Addams abandonne le cinéma ». Ce qui n’empêche pas leurs altesses d’arriver fins bourrés l’une comme l’autre à des réceptions ou à en venir aux mains dans les restaurants les plus guindés de Rome!
Le 10 Janvier 1955, un petit prince vient couronner cette union, le petit Stefano Massimo est né. A Londres! Dawn prévoyante, trouvant les lois italiennes misogynes préfère que son fils soit de nationalité anglaise. Noblesse italienne ou pas. La chose ne plut pas. Et comme le conjoint frustré manifestait lui aussi un peu trop de velléités machistes, Dawn refit du cinéma, se déshabilla comme toujours et ses photos en tenues très légères inondèrent la presse. La petite culotte de princesse, ca fait vendre! Même si aujourd’hui les photos de Dawn pourraient illustrer une tombola de patronage!
Le statut de Dawn Addams devient très particulier en cette fin des années 50. D’un côté elle est une reine de la jet set, princesse aux manières exquises vivant dans un château, amie des plus grands et tournant pour Chaplin. D’un autre côté on l’affuble d’une perruque rousse pour qu’elle vienne montrer ses seins dans un film de Brigitte Bardot »Voulez-vous Danser avec Moi » , remplaçant au pied levé Sylvia Solar emportée par une leucémie.
En Novembre 1958, le couple Massimo se sépare officiellement et le conte de fées tourne à l’histoire navrante.
Dawn s’envole pour le festival du film de Moscou où elle est reçue comme une déesse puis s’installe à Paris, renonçant au château italien.
Dawn tourne des films. Son mari dont elle ne peut divorcer puisque le divorce est interdit en Italie la traite de tous les noms. Il jubile lorsque Dawn perd le contrôle de sa voiture de sport sur la Côte d’Azur où elle tourne un film, l’accusant d’être ivre au volant et de déshonorer sa galerie d’ancêtres! Alors que lui-même s’affiche avec une chanteuse de night club, Dana Boni, et loue le château desdits ancêtres pour qu’on y tourne des films d’horreur. Le public avait suivi de minute en minute cette saga sentimentale entre l’actrice et le prince, il y mit son grain de sel. Une guerre faillit éclater entre les Italiens qui vilipendaient Dawn, l’accusant d’abandonner sa famille et son enfant pour ses ambitions d’actrice. De vouloir ravir le petit prince à son père pour en faire un « petit anglais » Et dans les journaux anglais, c’est le prince qui était traîné dans la boue.
Dawn se défendait comme elle le pouvait, alimentant hélas le conflit international « Il est faux de dire que la justice italienne m’interdit de porter le nom et le titre de mon mari, si je ne le fais pas c’est que je préfère m’appeler Dawn Addams »!
Et de tourner « L’éducation sentimentale ». Un navet, certes, mais habillée en Chanel avec une classe, une distinction et un abattage saisissants. Est-ce de sa faute si le scénario faisait d’elle une femme d’une beauté rare et d’une intelligence vive et dans le même temps une idiote amoureuse en secret de…Jean-Claude Brialy?
La situation matrimoniale mettra 13 ans à se résoudre. 13 ans de batailles juridiques et personnelles dont le public ne perdra pas une miette, gavé jusqu’à l’écœurement des rebondissement sans cesse plus picaresques de toute l’affaire dont l’enjeu est le petit Stefano.
En 1959, Stefano, alors très provisoirement à la garde de son père tombe gravement malade et Dawn est exceptionnellement autorisée à le voir en dehors des périodes de vacances. Elle sort de la visite tellement ébranlée qu’il faut l’hospitaliser et que ses médecins craignent pour son équilibre mental si elle reste séparée de son petit garçon. Chaque fois que le prince consent après moult palabres à lui laisser voir son fils, la visite tourne au pugilat et Dawn se fait jeter dehors comme un chien, tétanisée, incapable de reprendre le volant ni même de marcher jusqu’à sa voiture.
Elle doit attendre 1962 pour que son fils qui a maintenant 7 ans puisse passer des vacances avec elle à Londres. Elle va tout tenter pour le garder et même supplier la reine. Le prince hurle au kidnapping et fait saisir tous les biens de Dawn restés en Italie dont une villa qu’elle avait achetée pour pouvoir visiter son fils au château sans devoir y séjourner. Soulignons que lorsque l’acte d’achat de ladite villa fut signé, le prince, feignant de l’ignorer déclara à la presse: « Je me suis mal conduit avec Dawn, je fais faire de nombreuses transformations au château afin qu’une aile soit complètement indépendante pour elle, elle y séjournera quand elle voudra et ainsi elle verra Stefano, nous sommes las l’un et l’autre de ces va et viens perpétuels«
L’été 1962, la presse se régale de la situation rocambolesque de cette famille. Dawn « craignant que son mari ne profite des vacances pour kidnapper son petit garçon » les passe à bord d’un yacht en Méditerranée. Tête du mari qui en cette période avait la garde officielle de l’enfant. Les journalistes, pris dans ce tourbillon juridique et spectaculaire n’avaient plus le temps de suivre. Dawn, rétorqua: « Je ne m’isole pas à cause de mon mari mais à cause de ces imbéciles de paparazzi qui ont pourri mes vacances avec mon fils l’année passée! »
Durant une des innombrables visites du couple aux tribunaux, en l’occurrence celui de Rome, le juge eut l’idée de soumettre les deux belligérants aux bons soins du professeur Sabatucci, spécialise en psychologie faisant l’admiration de ses pairs et jouissant de la confiance des tribunaux. L’éminent devant trancher avec toute sa science et décider de qui, du père ou de la mère était le plus équilibré et donc le plus apte à garantir l’éducation d’un jeune enfant. Le pauvre homme, de guerre lasse décréta que tout compte fait, il valait encore mieux confier l’enfant à un collège où il serait interne. Les deux parents présents se levèrent d’un bond, haranguèrent ce pauvre professeur qui fut unanimement traité de nullité, exigeant que ce minable diagnostic fut invalidé. Le pauvre homme se tournant alors vers la cour d’un air las qui signifiait clairement « vous voyez que j’ai raison! »
Un seul petit dérivatif pour Dawn en 1963 où elle se fait pousser dans la piscine d’Alain Delon à Hollywood, entraînant Virna Lisi dans sa chute. Laquelle ne se remit jamais de l’outrage fait à sa mise en plis et Christian Jacque tombant lui aussi à l’eau, sans doute par sollicitude.
Malgré l’insistance de Chaplin, elle n’obtiendra pas de rôle dans « La Comtesse de Hong-Kong ». Pour Hollywood elle est finie, le tumulte de sa vie privée a , comme pour Jayne Mansfield, pris le pas sur sa réputation d’actrice.
Mais à Londres elle est une star et la télévision la réclame sans cesse, elle sera une habituée du « Saint » face à Roger Moore en Simon Templar!
En 1966 le combat Addams-Massimo est loin d’être terminé, on en est encore à envoyer les inventaires des biens confisqués à Dawn à la presse pour se plaindre qu’il manque trois potiches et deux chaises de cuisine!
C’est alors que Dawn met en Mars 1966 un autre petit garçon au monde, Shawn Noël Jean-Patrick Addams, tenant l’identité du père secrète. Mieux encore, craignant les foudres du prince et de ses tribunaux, elle prétendra tout bonnement l’avoir adopté. Lesdits tribunaux venaient une fois de plus de trancher en faveur du prince pour la arde du petit Stefano. Dawn déclare: « Je suis ravie pour Stefano qui aura un petit frère car depuis que mon ex mari a la garde exclusive de notre fils, il me le laisse en permanence comme s’il avait mieux à faire que de s’en occuper. »
Bien entendu le prince fait un scandale et Dawn se fait voler tous ses bijoux, ce qui n’a rien a voir mais arrive en même temps!
Alors que Dawn annonce que le père du petit Shawn est son ami Michael Howard, un industriel italien prétend être le père et exige que l’enfant lui soit confié!
La mort mettra tout le monde d’accord. Le 11 Novembre 1966, le petit Shawn est très malade. Le bébé de six mois est atteint d’une bronchite pneumonique et entre dans des convulsions, il décédera dans les bras de sa maman pendant le trajet en ambulance vers l’hôpital. Le soir même, elle est en scène avec Michael Howard et après le spectacle le public leur octroie une standing ovation.
L’année suivante elle se produit, toujours avec Michael Howard sur le paquebot France. Le prince Massimo est peu à peu débouté de toutes ses procédures à l’encontre de l’actrice Ses biens lui sont rétrocédés et elle achète un magnifique manoir sur l’île de Malte.
En 1973, elle n’est libre de voir son fils Stefano quand et comme elle le veut que depuis deux ans lorsqu’il lui annonce son intention de se marier à dix-huit ans tout juste. Le prince hurle comme à son habitude, Dawn qui aurait tant voulu avoir son fils encore un peu à ses côtés consent, déclarant dans les réunions au sommet qui réunissent les deux familles, les Massimo et les Foxwell: »Nos enfants sont très jeunes mais ils s’aiment, celà seul compte »
En Septembre 1974 elle épouse un homme d’affaires aujourd’hui rentier Jimmy White.
Le couple coule des jours heureux à Malte, Dawn prend moins d’avions mais elle en prend encore énormément!
En 1985 on la sait en Floride, soignée pour le cancer du poumon qui a frappé l’invétérée fumeuse.
Durant le traitement elle tombe dans le coma et reste inconsciente trois semaines. Puis, réveillée elle demande à être rapatriée à Londres pour y mourir. Encore un avion. Un dernier.
Le 7 Mai 1985 elle s’éteint, à Londres comme elle l’avait souhaité.
Dawn Addams n’avait que 54 ans mais quelle importance? Elle avait vécu cent vies.
Celine Colassin
QUE VOIR?
1951: Night into Morning: Avec Nancy Davis, Jean Hagen et Ray Milland
1951: The Unknow Man: Avec Walter Pidgeon et Ann Harding
1952: Singin in the Rain: Avec Debbie Reynolds et Gene Kelly
1953: Young Bess: Avec Jean Simmons, Deborah Kerr et Stewart Granger
1953: The Moon is Blue: Avec Mercedes MacCambridge, William Holden et David Niven
1953: The Robe: Avec Jean Simmons, Victor Mature et Richard Burton
1954: Mizar: Avec Franco Silva et Vic Damone
1954: Secrets d’Alcôve: Avec Vittorio de Sica
1954: Riders to the Stars: Avec Martha Hyer , William Lundigan et Herbert Marshall
1955: Il Quattro del Getto Tonante: Avec Tino Carraro et Massimo Girotti
1957: A King in New-York: Avec Charles Chaplin
1958: l’Ennemi Silencieux: Avec Laurence Harvey
1958: Londres appelle Pôle Nord: Avec Curd Jürgens
1958: Il Mistero de la Pensione Edelweiss ( Sursis pour un vivant) Avec Henri Vidal et Lino Ventura
1958: Les Bateliers de la Volga: Avec John Derek et Elsa Martinelli
1959: L’Île du Bout du Monde: Avec Magali Noël et Rossana Podesta
1959: Secret Professionnel (Les Fruits du Péché): Avec Raymond Pellegrin
1959: Voulez-Vous Danser avec Moi? Avec Brigitte Bardot, Henri Vidal, Dario Moreno et Noël Roquevert
1961: Les Menteurs: Avec Jean Servais et Claude Brasseur
1961: Follow that Man: Avec Sidney Chaplin et Mark Baker
1962: L’Education Sentimentale: Avec Marie-José Nat, Jean-Claude Brialy et Michel Auclair
1963: Come Fly with Me: Avec Dolorès Hart et Pamela Tiffin
1964: La Tulipe Noire: Avec Virna Lisi et Alain Delon
1966: Where the Bullets Fly: Avec Tom Adams
1970: The Vampires Lovers: Avec Ingrid Pitt et Peter Cushing
1971: Sapho ou la Fureur d’Aimer: Avec Marina Vlady et Renaud Verley
1973: The Vault of Horror: Avec Terry Thomas, Michael Craig et Curd Jurgens
1969: Zeta One: Avec James Robertson Justice et Anna Gaël